L’arbre à pièges

Bon… ben… Avec tout ça l’Eugène ben mollasson… J’me suis r’mis à mes rangements dame
Alors… L’arbre du braconnier, un arbre à pièges en fer devant une Maison en bois !
C’en est encor’une drôle d’histoire… ça commence comm’ça :
« Après l’envol de la toiture de la Maison du Braconnage lors de la tempête Xynthia du 28 février 2010 il est apparu qu’il serait logique de modifier l’intérieur comme l’extérieur de la maison. Remplacer la haie porteuse d’une guirlande de pièges par un arbre à pièges en métal rouillé. » Ben oui, avant y’avait ça… une haie porteuse et pi Xynthia dame ça décoiffe

on… J’continue… Nout bel Arbre :
Dame j’reprends les écrits de M’sieur Pierre Aucante, Président des Amis du Braco pendant 20 ans et pi Muséographe de not’Maison du Braconnage
« A l’origine, c’est à dire il y a très longtemps, aux environs de la création de la Maison du Braconnage (1997) existait l’idée d’un arbre du braconnier qui serait le pendant extérieur du châtaignier sur lequel perchent les faisans dans la grande salle du musée.
En 2012 le projet se concrétise.
Objectif : Création d’un arbre du braconnier, sculpture monumentale entièrement métallique (hauteur 6m) en extérieur réalisée à partir de pièges de récupération fournis gracieusement par la garderie de l’ONCFS » (Maint’nant on dit OFB https://ofb.gouv.fr/loffice-francais-de-la-biodiversite)
« Christian Hirlay, (un artiste et Ami du Braco, https://www.facebook.com/Christian-Hirlay-961693527183255/
sollicité pour ses compétences artistiques a jeté quelques esquisses sur le papier et aussi un devis de réalisation bien au-delà de nos moyens financiers, même avec les aides européennes des Contrats Leader.
D’où est né le projet d’une création collective réalisée par des bénévoles. La partie tronc et base des branches a été confiée à un professionnel (Denis Durand, serrurier à La Marolle en Sologne) pour partir sur des bases saines et rassurantes pour la Mairie de Chaon qui nous a délivré l’autorisation de mettre en œuvre le projet…

Bon… Alors… Mon bel Arbre …
Pierre Aucante écrit « Autour de Gilles Bouton, administrateur (à l’époque ) de l’association, s’est constitué un collectif de soudeurs plus ou moins chevronnés et de quelques « grouillots » manutentionnaires pour servir les rois du cordon. En partant sur l’idée d’un pommier, le printemps a fait pousser des branches tortueuses au bout desquelles ont commencé à éclore quelques fleurs carnivores. De semaine en semaine l’œuvre braconnière rudimentaire s’est complexifiée au gré des humeurs et des défis que se lançaient les chevaliers de la baguette dissimulés derrière leurs masques. Elle va passer l’été dans cet état provisoirement définitif, dans l’espoir de quelques compléments et retouches mûris durant l’été.
Oups …Ben après tout ça on est fatigué

Bon… Ben… on arrive à la fin de c’t’histoire.
Vla les pensements de Pierre Aucante,
« Faut-il donner une signification restrictive ou laisser les gens s’approprier l’objet à leur manière ? Car il plaît cet arbre, il n’est pas vécu comme incongru dans le paysage même s’il suscite quelques légitimes interrogations.
*Il pourrait s’agir d’un monument au discret piégeur inconnu, obscur auxiliaire du monde de la chasse, destructeur délégué par la puissance propriétaire, mais parfois affranchi de cette tutelle par une rébellion caractérisée.
*Ou bien d’un rappel à la mémoire du temps où proliféraient simultanément des hordes de lapins dévoreurs de cultures, mangeurs de paysage et une armée de braconniers prêts à exploiter cette manne comme un bienfait de la divine Providence.
*Mais ce pourrait être aussi le mausolée de tous les animaux tombés au champ d’honneur de la Grande Régulation. Requiem pour les becs crochus, les chouettes, ces méchants oiseaux dits « nuisibles », victimes du piège à poteau, et aussi les fauves, renards, fouines et autres puants condamnés à la mutilation, à l’amputation volontaire pour ne pas finir d’un coup de gourdin derrière les oreilles.
*Le piège à palette, dérisoire remède à la prolifération des lapins bien longtemps avant la myxomatose, témoigne aussi du génie XIXe siècle de la manufacture stéphanoise Manufrance avec son sacrosaint catalogue qui a su vulgariser le traquenard industrialisé pour en faire un objet du quotidien qu’on trouve encore dans toutes les granges et remises de Sologne.

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